Introduction

Citations

" Cette belle et rude église [...] de Chamalières, la mieux conservée de toutes [les églises romanes du Velay] " (Emile Mâle).

" [L'église de Chamalières] est sans contredit la plus intéressante du Velay après la merveilleuse cathédrale du Puy " (Noël Thiollier).

Le village est blotti sur la rive droite de la Loire, au fond d'une vallée étroite, à 571 m d'altitude, formée par les monts Mione et Gerbizon. Des gorges en amont et en aval de la Loire l'isolent du reste du monde. Un lieu idéal en somme pour les bénédictins qui y établirent dès le Xème siècle un prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Chaffre du Monastier.


DU " LIEU " DE CHAMALIERES

La première mention connue de Chamalières date de 927: elle apparaît dans le testament d'Effroi, duc d'Aquitaine, comte d'Auvergne et du Velay, qui légua le " lieu " à la cathédrale N.-D.-du-Puy. Dix ans plus tard, l'évêque du Puy, Godescalc, l'abandonne à l'importante abbaye Saint-Chaffre du Monastier. L'abbé d'alors, Dalmace de Beaumont, y fonde un prieuré dont il devient le premier prieur (937-945)


DES RELIQUES

Quelques années plus tôt, vers 933, Dalmace avait tenté de réformer le monastère de "Saint-Gilles du Gard" fondé au VIIème siècle par saint Gilles dont le tombeau attirait la foule des pèlerins.
" Cédant à une inspiration de la miséricorde divine ", Dalmace s'empare d'une partie du corps du saint. Une relique ne venant jamais seule, il emporte également avec lui un "Saint-Clou", un des clous de la Croix, que Charlemagne avait ramené de Constantinople et offert au monastère provençal.


DE L'ÉGLISE

Bientôt rapportés à Chamalières, ces " trésors spirituels " assurent la prospérité du prieuré qui enregistre de très nombreuses donations. Grâce à elles une église dédiée à saint Gilles sera construite dans la seconde moitié du XIème avant d'être largement remaniée au siècle suivant pour accueillir convenablement les pèlerins toujours plus nombreux et améliorer la vénération des reliques.

Observez maintenant sa façade.


DE LA FAÇADE

Elle présente une élévation à deux niveaux rythmée par des contreforts et couronnée par un pignon émergeant au-dessus de la couverture de la nef. Le premier niveau est percé d'une porte en plein cintre dont l'archivolte porte un corps de moulures formé de deux tores séparées par un bandeau qu'embrasse une moulure creuse ornée de demi-sphères.
Au second niveau des arcades murales intègrent une grande fenêtre en plein cintre. Les contreforts cantonnant la façade ont été remaniés à la fin du XIVème et coiffés de tourelles défensives, vestiges de la fortification du prieuré entreprise pendant la guerre de Cent ans.

Rendez-vous à présent dans la nef de l'église.